jeudi 12 mars 2009

Boire le thé au Japon


On dit que l’histoire de thé japonais a commencé il y a environ mille deux cents ans. L’époque où le sadô (l’art du thé, l’esprit du thé) est né correspond à l’ère d’Edo (1603-1868). C’est à ce moment que les Japonais se sont mis à savourer intensément et quotidiennement le thé vert. Depuis cette époque, les Japonais le dégustent plusieurs fois par jour :au lever, lors du repas, à l’occasion de réunions, et, bien sûr, pour le “tea time” de l’après-midi, comme un café. Ils en boivent plusieurs à la suite, mais sans sucre, ce qui ne fatigue donc pas l’estomac (si les Japonais ajoutaient de sucre au thé japonais, la plupart seraient trop gros !) Il y a une vingtaine d’année s, la consommation de thé vert a légèrement baissé car les jeunes n’aimaient pas le préparer. Cette tendance s’est inversée aujourd’hui grâce aux thés en boîte ou en bouteille en plastique que les entreprises ont commercialisés, et grâce à plusieurs recherches nutritionnelles menées récemment sur cette boisson ancestrale. Au Japon, où le thé préféré entre tous est toujours le thé vert (en particulier le matin et en digestif après le repas), des milliers d'hommes et de femmes fréquentent les nombreuses écoles de thé pour s'initier aux secrets de la cérémonie du thé. Cependant, les goûts évoluent: de nombreux Japonais consomment maintenant du thé noir avec du lait dans la plus pure tradition britannique. Des salons de thé à l'occidentale se sont ouverts dans les hôtels et les centres commerciaux des grandes villes, et toute une gamme de boissons chaudes et froides à base de thé additionné de fruits, de jus de fruits, de crème, d'épices ou de lait chaud est apparue. Les maîtres de thé organisent des séminaires et des cours pour enseigner aux buveurs de thé intéressés l'art de préparer le thé noir et de le servir à la mode anglaise, accompagné de mets spécialement réservés à cet usage. A la différence de tous les autres thés verts produits dans le monde, les thés verts japonais ne sont pas préparés selon le processus traditionnel chinois mais subissent une torréfaction très particulière, à l'aide de vapeur d'eau. Les feuilles, au lieu d'être torréfiées dans un récipient brûlant, sont cuites à l'étuvée pendant quelques instants, ce qui leur donne un aspect luisant et un goût légèrement iodé, immédiatement reconnaissables. Par cet aspect et cette saveur typiques, les thés verts du Japon suscitent souvent l'étonnement des Occidentaux. Ce sont des thés riches en vitamines et légèrement théinés. Ils se boivent impérativement nature.

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