Dans les plantations situées entre 400 et 2500 mètres d’altitude, sur les contreforts de l’Himalaya, des milliers de femmes s’affairent, dès 7 h du matin et par tous les temps pour cueillir à la main, le “champagne des thés”, le Darjeeling. Les conditions de vie sont souvent inhumaines. Heureusement, depuis peu, parmi les 85 plantations que compte la ville et le district de Darjeeling, quatre pratiquent le commerce équitable et assurent à leurs travailleurs, une vie décente. Tous vivent en communauté et bénéficient d’un logement, d’une retraite et d’une aide médicale gratuite. Des écoles primaires sont ouvertes aux enfants ce qui permet d’augmenter le niveau de scolarisation de l’Inde (près de 50% des enfants scolarisés en 2002).
Mais en pratique, le travail est dur et rapporte, pour celles qui font partie d’une plantation pratiquant le commerce équitable, 120 roupies par jour, ce qui correspond à 2 €, le salaire minimum dans ce pays (le maximum étant de 10.000 € par mois pour un manager d’usine). Evidemment, le coût de la vie en Inde est nettement inférieur au nôtre : au moins 6 fois inférieur mais tout dépend de l’endroit où vous vivez (dans les campagnes ou dans les villes).
Côté chiffres
En 2002, l’industrie du thé de Darjeeling emploie 52.000 personnes à l’année et 15.000 supplémentaires en période de cueillette (de mars à novembre). Cette main d’oeuvre est composée à 60% de femmes. Pour la plupart, les employés des plantations perçoivent leur revenu par moitié en espèce et par moitié sous forme d’avantages.
Cécile
Sources: reportage d’Arnauld Miguet, Sylvain Petit et Dominique Marotel, diffusé le 8 septembre 2008 sur France 2 (à voir également sur notre site internet), étude réalisée par Rajendra Kumar et Vasundhara Naik, K&S Partners, New Delhi (le cas du thé Darjeeling).